Guillaume Cayet
Auteur, dramaturge
Auteur, dramaturge
Performeuse, autrice, metteuse en scène
Codirecteurs de la Compagnie Babel
Autrice et metteure en scène
Autrice
Metteuse en scène
Metteuse en scène
Autrice
« Le théâtre n’a pas à dire la révolution. Une révolution ne se répète pas. En revanche, elle peut faire bifurquer notre regard, transformer par l’intime. Ça se joue sans doute là, la révolution au théâtre : dans la façon dont le temps du théâtre nous permet de regarder autrement le monde, d’y voir s’y fissurer ses certitudes et remettre de la pensée – par le poème – dans l’ordre parfois étouffant d’un monde qui bien trop souvent se construit sans nous.
Redevenir acteur, actrice en quelque sorte de notre regard. »Guillaume Cayet, auteur associé
« La révolution au théâtre, c’est intime. C’est petit et ça travaille longtemps, ça dure, ça nous change au fond des choses, pour longtemps. C’est quand survient ce qu’on n’avait jamais vu, jamais pensé, jamais imaginé, jamais relié. Ça nous retourne comme un gant. Ou une crêpe. Une claque. Une belle rafale. Pourtant c’est si petit.»
Bérangère Vantusso, artiste associée - Cie Trois-6ix-trente (Grand Est)
« La révolution au théâtre, c’est comment, tu dis ?
Je voudrais qu’on ait du temps pour réfléchir sans que le capitalisme ne nous endorme encore.
Je n’ai que l’image d’un pudding sucré en tête, quand je pense à la révolution.
Je la trouve molle, la révolution au théâtre.
Je la sens trembloter de peur et pas très appétissante.
Je sens qu’il y a un pain d’histoires et de luttes qui a rassi parce qu’on oublie de se transmettre le comment faire.
Je sens qu’on tourne en rond, dans le mauvais sens de la définition de révolution.
Je voudrais arrêter d’être occupée pour travailler à l’occupation, à la récupération de nos outils.
Alors j’avoue : je voudrais une révolution pudding version salée, cuite dans nos entrailles et enrobée de graisse de rogne.
(C’est comme ça qu’on fait, je vous jure, c’est Wikipédia qui l’a dit.) »Rébecca Chaillon, artiste associée - Cie Dans le ventre (Hauts-de-France)
« La révolution au théâtre, elle est comment ? En essayant de rester libre en dépit des preuves à fournir alors que le doute est à la manoeuvre en dépit des visuels obligatoires alors que l’invisible s’écrit dans le texte en dépit des thématiques, des objectifs, de ce qui doit servir, alors qu’on brûle de saisir quelque chose qui nous dépasse.»
Céline Delbecq, artiste associée - Cie De la bête noire (Belgique)
« La révolution au théâtre… ça pourrait être faire le tour des questions qui nous agitent, par des jeux de positionnement et de point de vue. Regarder par tous les côtés possibles, et faire tourner, circuler, valser, valdinguer, tournoyer sujets, histoires, émotions, personnages
en les remettant en jeu, là, sous nos yeux. »Élise Chatauret et Thomas Pondevie, artistes associés - Cie Babel (Île-de-France)
« La révolution au théâtre, c’est tous les jours. Enfin, j’exagère. Au moins une fois par saison. Dans toutes les villes. Ou presque. La révolution au théâtre, c’est une hydre*. Invincible. Immortelle. Ça fait d’elle quelque chose de profondément joyeux qui nous console du dehors qui vrille et nous échappe. Et c’est pas si mal. »
*hydre : en mythologie, animal fabuleux, serpent ou dragon, à plusieurs têtes.
Marilyn Mattei, autrice associée - (Hauts-de-France)
« La révolution au théâtre, c’est celle de l’imaginaire, c’est la première, indispensable aux suivantes. »
Pauline Ringeade, artiste associée – Cie l’imaginarium (Grand Est)
« En France, le théâtre et les artistes sont subventionnés. On pourrait donc penser que l’État reconnait à l’artiste sa fonction de fou du roi, qu’il se sert peut-être même du miroir que celui-ci lui tend pour pouvoir gouverner plus près des gens.
Cette reconnaissance mutuelle du rôle de chacun est un équilibre précaire. En effet, il n’en faut pas beaucoup pour que la main qui donne l’argent, attende en retour de celui qui reçoit qu’il se fasse porte-parole, ou qu’il évite au moins de se placer en trublion.
La création, aujourd’hui, marche sur des oeufs et s’habille de pincettes.
La révolution, aujourd’hui, au théâtre, serait peut-être de rétablir cet équilibre entre le Politique et Nous, en exigeant de pouvoir être entendu sans avoir à être forcément approuvé.»Catherine Verlaguet, autrice associée – (Provence-Alpes-Côte d’Azur)